Départ de la croisière du port d’Ushuaia, le débarquement au Cap Horn est prévu pour le lendemain à 6h30 de matin. Déjà, à l’évocation de ce nom je rentre dans un état palpable d’excitation. Après avoir mis le pied sur presque tous les continents, après le bout du monde, je touche enfin du doigt le « bout du bout du monde » ! Mais attention nous répète la guide, si le temps n’est pas bon nous serons obligés d’annuler le débarquement et vous n’aurez que vos yeux pour … regarder le Cap Horn !
Réveillée à 5h du matin, après une nuit peu reposante à guetter les signes de mauvais temps, je me lève pour rapidement coller mon visage à la fenêtre : soulagement, la mer semble calme. Vite, levez-vous les garçons, viiiiiiiiite !! Allez !
J’ai littéralement arraché petit bout à son sommeil, jugez plutôt le pauvre :
Le débarquement des zodiacs se passe bien, le rêve se vit, je pose le pied sur le Cap Horn. S’ensuit une série de marche raides et humides, puis une longue marche pour traverser un bout de cette île mythique au temps des grands navigateurs.
Petit bout a du mal, il y a du vent, il ne fait pas très chaud, il faut marcher, et surtout il est à peine 7h30 du matin. Mais la visite se poursuit : le monument, la chapelle, le phare … Nous apprécions chaque pas, chaque minute, chaque découverte.
Dans le tourbillon de nos voyages, cet instant au bout du monde fut un point d’arrêt magnifique, un savoureux mélange de géographie et d’histoire lointaines …